Dans l'illusion de l'aube | extraits | ||||
Des croix sur le mur |Qu'en toi demeure |L'Ourisse |Silencieuses |Le fil du chemin | | |||||
Chemins de Sel | Nocturne | Les Quatre mains du vent | |||||
Dans
l'illusion de l'aube Cahiers bleus Parvis des alliances 2009 |
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Préface -
Dominique Daguet Le poème permet la rencontre de l’autre, non dans l’illusion de son apparence, mais au plus profond de son être... Lire la suite. |
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Dans l’illusion de l’aube, il y a les signes. Ceux que la nature nous offre, et qui sont en même temps / Feu neige rencontre présence source. Ce recueil posthume d’Antoine Carrot surprend par la singularité du ton, à la fois doux et limpide. L’attention du poète se porte sur le mouvement des saisons, de la nature, mais aussi de l’âme. Quitter la main / Devenir l’ondulation du ruisseau / Correspondre à l’humeur du vent / Dans l’innocence du verger. Il s’agit d’une présence incarnée, également soucieuse de la matière : il est beaucoup question de maturation, d’épaisseur ; les villages, les champs de blé, mûrissent au soleil, comme les fruits. L’équilibre est toujours délicatement maintenu dans cette approche humaniste d’un monde ayant gardé la trace de la tradition et la valeur des choses simples. ... L’angélus rythme le temps du poème, dans une forme de durée qui serait aussi la marque d’une certaine distance : Un soleil / C’est apprivoiser les distances / Et l’éclosion des rencontres est lente. La contemplation crée une proximité entre soi et le monde. Dans la nostalgie somptueuse du fleuve / Je cherche un vertige où les ponts de pierre / Deviennent une tendre éclosion / Reçue donnée par la lumière des berges / Et par les pas de tous les isolés. Il est question de chemin, à trouver, à tracer. Peu m’importe le présent / Je reprendrai le voyage / Et la recherche au bout d’un silence / D’une autre évidence et d’une autre voix. Valérie Canat de Chizy, Verso Je voudrais rassembler mes contradictions / En faire un dépassement d’espace / Un faisceau / Un escalier de village un seul chemin, tel est l’homme dans sa complexité, conscient de toutes ses (in)capacités, ses audaces, ses manquements, en un monde sans cesse nouveau dont la finalité échappe à notre raison. Toute la poésie d’Antoine Carrot, d’un recueil à l’autre, se fonde sur la difficulté d’assumer la part d’ombre et la part de la lumière, la permanence du temps et le mouvement de l’ailleurs, balançant entre la métaphore de l’horloge et le thème de la liberté. Poésie de la métaphysique, simplement parce qu’elle introduit le doute raisonné avec le souci d’unité de l’être – terme récurrent dans ce recueil - au-delà du piège consenti de l’illusion, qu’un poème traduit magnifiquement : Imaginaire la fuite / Imaginaire le point marqué / D’une rouge allégresse / Avec des secondes qui sont des précipices. [ ] Tout ce que l’on imagine et qui nous sauve / Des poussières de l’ennui / Eclate comme un bourgeon dans l’ouverture / Qui nous donne plus qu’elle nous prend. |
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[Extraits] Cela semble facile à qui reste immobile L’initiale interrogation. De quelle naïve ouverture Toujours des questions mais pas de réponse Tout paraît si simple dans l’illusion de l’aube Et là-bas au bout de sa digue promise
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